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L'installation prend son essence dans un schéma mental construit en amont. Je tente de comprendre l'installation de manière spatiale mais également théorique voir iconographique. Qu'est-ce qu'elle peut représenter ? Pourquoi le volume plutôt que la photographie ou l'écriture ? L'installation plonge le spectateur directement dans une dimension, un univers. Il se sent impliqué physiquement car ce qu'il voit est également physique et de diverses dimensions. Les installations que j'ai pu mettre en place répondent à une envie de retrouver quelques souvenirs enfantins ou bien récents, les revisiter plastiquement. Elles sont la madeleine de Proust que certains cherchent, en vain. Pour ma part elles sont de véritables images mentales, des courtes histoires qui finalement peuvent tous nous toucher. Elles restent assez vastes et abstraites pour que chacun y retrouve une sensation perdue ou reconnue. L'utilisation massive de bois et lumière dans mes dernières installations viennent d'une réflexion sur la nature que je mène en parallèle en photographie. Le bois est mort, arraché à son arbre. Il n'est alors qu'une structure, jonche sur le sol. La lumière est là en tant que refuge, de point de rencontre. Ou au contraire d'éclairage aléatoire qui finalement n'éclaire rien. L'ambiguïté règne de façon à ce que la pensée humaine ne sache pas où se placer. Est-ce apaisant ou au contraire malsain ? En ce sens, les installations donnent une dimension physique à la perception et au sentiment humain. 

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